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  • Photo du rédacteurYona

Yom Hashoah, un jour contre le désespoir


Comment associer l’espoir à l'horreur, à la douleur !

Qui a dit qu'il s'agirait là de minimiser la barbarie nazie, qui a dit que nous devrions rire et sourire béatement en ce jour si précieux qui est celui de se rappeler non seulement nos morts, nos déportés mais aussi nos survivants, nos justes, nos héros...

Aujourd'hui, le Beth Habad Marseille centre s'associe pleinement à ce devoir de mémoire et salue toutes les initiatives locales, nationales et internationales qui rappellent l'inimaginable soigneusement orchestré par la machination humaine il y a tout juste 80 ans.

80 années, tout juste l'âge de notre mamie, notre papi.


A l'heure où nous observons sur les réseaux sociaux communautaires une foultitude de témoignages, de rassemblements, d'actions pour ne pas oublier, nous voulons à notre échelle rappeler un enseignement du Rabbi de Loubavitch qui s'exprime sur le sujet en rejetant toutes explications théologiques de l’Holocauste. "Peut-il exister de plus grande vanité et de plus grande cruauté que de donner une «raison» à la mort et à la torture de millions d’hommes, femmes et enfants innocents ? Peut-on présumer s’imaginer qu’une explication assez petite pour tenir dans les limites de la raison humaine puisse expliquer une horreur d’une telle ampleur ? Nous pouvons seulement concéder qu’il est des choses qui se situent hors de la portée limitée de l’esprit humain".


Pour ceux qui ont fait valoir que l’Holocauste réfute l’existence de D.ieu ou de Sa providence dans nos vies, le Rabbi a dit : "Au contraire, l’Holocauste a réfuté de manière décisive toute foi possible en une morale basée seulement sur l’être humain. Dans l’Europe d’avant-guerre, c’est le peuple allemand qui incarnait le summum de la culture, du progrès scientifique et de la moralité philosophique. Et ce sont ces mêmes gens qui ont commis les atrocités les plus ignobles que l’histoire humaine ait connues ! S’il ne devait y avoir qu’un seul enseignement à retirer de la Shoah, c’est que cet événement nous a appris qu’une existence morale et civilisée n’est possible qu’à travers la croyance et l’acceptation de l’autorité divine."


Le Rabbi ajoute : "Notre indignation, notre défi incessant de D.ieu sur ce qui s’est passé, cela même atteste avec force de notre croyance en Lui et de notre foi en Sa bonté. Parce que si nous ne possédions pas cette foi, au moins de manière sous-jacente, de quoi exactement serions-nous indignés ? Du fonctionnement arbitraire du destin ? De l’arrangement aléatoire des quarks qui composent l’univers ? C’est seulement parce que nous croyons en D.ieu, parce que nous sommes convaincus que le bien existe, que le mal existe, et que le bien doit triompher du mal – et qu’il finira par en triompher – que nous crions, comme le fit Moïse : Pourquoi, mon D.ieu, as-Tu fait du mal à Ton peuple ?! "


Mais la chose la plus importante au sujet de l’Holocauste pour le Rabbi n’était pas notre façon de le comprendre ou de ne pas le comprendre, ni même la manière dont nous commémorons ses victimes, mais ce que nous faisons à ce sujet. "Si nous permettons à la douleur et au désespoir de nous décourager d’élever une nouvelle génération de Juifs fortement attachée à son identité juive, alors la « solution finale » d’Hitler sera réalisée, à D.ieu ne plaise. Mais si nous reconstruisons, si nous élevons une génération fière et dévouée à sa judéité, nous aurons triomphé."


Ce sont sur ces notes positives d'encouragements, d'espoirs que nous souhaitons avoir la tête haute en laissant derrière soi le désespoir et la douleur. A l'instar d'Héléna, 95 ans dont la photo illumine ce post plus haut ; cette survivante, à 3 reprises échappant aux camps de la mort. A la fin de la guerre, Héléna pèse 23 kg. La Croix-Rouge l'évacue alors vers un hôpital en Suède où elle devient amie avec une autre survivante, qui occupe le lit à côté du sien. Lorsqu'Héléna reprend des forces et quitte l'hôpital, la femme lui offfre un cadeau, un pull bleu qu'elle a tricoté pour sa compagne de chambre. Et ce pull bleu, raconte Helena, "je le porte tous les soirs du Seder de Pessah que je célèbre année après année depuis 1945".


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