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  • Photo du rédacteurYona

le jour de Ki.Pourim


Le grand kabbaliste Rabbi Isaac Louria (« Le Saint Ari », 1534-1572) transmet que Yom Kippourim (le nom hébraïque complet de Yom Kippour) peut aussi être lu Yom ke’Pourim, « un jour comme Pourim ». Comment percevoir en Pourim l'écho de Kipour... Comment deux jours si différents de par leur histoire, leur déroulement peuvent-ils présenter des similitudes...


Ces deux jours représentent des extrêmes ; et pourtant, si proches dans leur symbolique...

A Yom Kippour, nous jeûnons, nous nous habillons de blanc pour ressembler aux anges. Nous passons la journée entière à nous repentir, à prier.


A Pourim, nous nous réjouissons, nous festoyons, nous distribuons des cadeaux comestibles à nos amis, de l’argent aux pauvres. Il nous est même enjoint de boire ; à l’excès ! Poussez-vous dans vos limites, et au-delà !


C'est principalement ce que ces deux journées si symboliques, si différentes dans notre tradition et notre culture offrent à chaque Juif . Ouvrir ce cadeau du dépassement de soi avec bonté, dévotion, intégrité offre incontestablement à l'âme et au corps juifs le chemin de la rencontre avec D.ieu.


Kipour, le jour par excellence de la repentance, de la Téchouva, offre une dimension spirituelle unique dans le calendrier juif ; l'opportunité de se rapprocher par toutes les voies de son essence divine. Du jeûne de Kipour au festin de Pourim, les ingrédients de la recette miracle de la connexion matérielle à la rencontre spirituelle est jalonnée de tant de saveurs.

La saveur du renoncement, celle de l'adversité, de l'effort, de la consécration, de l'aboutissement, de la satisfaction, du désir, du plaisir...


HM nous offre chaque jour cette possibilité de parsemer notre quotidien de zestes de spiritualités pour sublimer les différents services de notre vie. Pourim est par essence ce jour culminant de l'année où tout est permis, tout est possible pour transcender les limites de la matérialité. C'est pourquoi, nos sages nous prescrivent de nous réjouir, de manger sans compter, de boire à ne plus s'en souvenir pour sortir de nos limites, de nos croyances limitantes d'êtres humains finis, définis, prédéfinis.


Pourim, c'est lui aussi ce jour de la Téchouva, du dépassement de soi pour un retour à soi, à son essence originelle, une parcelle d'HM. Un jour d'apparat, vêtu de déguisements en tout genre non pas pour travestir son image mais pour révéler sa joyeuse essence spirituelle. Que chaque Lehaïm sanctifié dans la dignité et en pleine conscience puisse rapprocher la venue de la divinité et de la vérité sur Terre.


Pourim Saméah !

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