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L'  essentiel

Pessah
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du lun. 22 avril au mar. 30 avril 2024

Qu'est-ce que Pessa’h ?

La fête de Pessa’h dure 8 jours et est célébrée chaque année en début de printemps, du 15 au 22 
du mois juif de Nissan.

Pessa'h commémore la libération des Hébreux de l’esclavage en

Égypte ancienne. En accomplissant les rites de Pessa’h, nous avons alors la possibilité de revivre et ressentir la réelle liberté obtenue par nos ancêtres.

L’histoire en bref
 

Après de nombreuses décennies d’esclavage sous les Pharaons d’Égypte pendant lesquelles les Israélites ont été contraints à un travail écrasant et soumis à des atrocités, D.ieu voit la détresse du peuple et envoie Moise chez Pharaon avec ce message : « Laisse partir Mon peuple, pour qu’il Me serve. »

Lorsque, malgré plusieurs avertissements, Pharaon refuse d’obéir à l’ordre divin, D.ieu envoie alors sur l’Égypte 10 plaies dévastatrices qui sèment la désolation, détruisant bétail et récoltes.

Au milieu de la nuit du 15 Nissan de l’année 2448 depuis la création (1313 avant l’ère commune), D.ieu inflige aux Égyptiens la dernière des dix plaies

qui tue alors tous leurs premiers-nés ; D.ieu épargnant les Enfants d’Israël,

« sautant par-dessus » leurs maisons, d’où le nom de la fête Pessa’h

signifiant « le saut » en hébreu. La résistance de Pharaon est brisée et il chasse ainsi littéralement ses anciens esclaves du pays. Les Israélites s’en vont dans une telle hâte que le pain qui doit leur servir de provision pour la route n’a pas eu le temps de lever. 600 000 hommes adultes, et beaucoup plus de femmes et d’enfants, quittent alors l’Égypte ce jour-là, entamant leur voyage vers le mont Sinaï et leur naissance en tant que peuple élu de D.ieu.

 

La célébration de Pessa’h

8 jours de fête

les 2 premiers jours et les 2 derniers jours (qui commémorent l’ouverture de la Mer Rouge) sont des jours de fête entière.

On allume les bougies de la fête le soir et on fait le Kidouch suivi d’un repas de fête les deux soirs et les deux jours.

On ne se rend pas au travail et on s’abstient de conduire, d’écrire ou d’allumer et éteindre les appareils électriques.

les 4 jours du milieu sont appelés ‘Hol Hamoed, les demi-fêtes, « jours intermédiaires ».

La plupart des travaux y sont permis.

Zéro Hamets


Pour rappeler le pain non levé que les Israélites ont consommé en quittant l’Égypte, nous nous abstenons de manger ou même d’avoir en notre possession toute forme de « ‘hamets » depuis la mi-journée de la veille de Pessa’h jusqu’à la fin de la fête.

Le ‘hamets est un grain qui a levé.

Il s’agit donc de toute nourriture ou boisson contenant ne serait-ce qu’une trace de blé, d’orge, de seigle, d’avoine, d’épeautre ou de leurs dérivés qui n’ont pas été surveillés de manière à en empêcher la fermentation.

Le pain, les gâteaux, les biscuits, les céréales, les pâtes et la plupart des boissons alcoolisées en font partie.

De plus, la plupart des produits alimentaires manufacturés sont présumés ‘hamets sauf vérification et certification du contraire.

Débarrasser nos maisons du ‘hamets est un travail méticuleux : il implique un nettoyage de printemps complet pendant les semaines qui précèdent Pessa’h. Tout espace dans lequel on peut raisonnablement penser que du ‘hamets a pu être amené au cours de l’année doit être consciencieusement nettoyé. Ceci inclut le bureau, les véhicules, les garages, etc. Vérifiez et nettoyez les tables de travail, les tiroirs, les placards, les poches des vêtements (en particulier celles des enfants), les livres de poche, les sacoches et attachés-cases, les cartables, les lits, les meubles de la salle à manger et du salon, les bibliothèques, etc.

Le four

Le four électrique peut être cachérisé au moyen d'une pyrolyse. À noter cependant que la pyrolyse ne permet pas de cachériser les plaques du four.

La cuisinière

Les plaques électriques doivent scrupuleusement être nettoyées ainsi que la surface qui les entoure, suite à quoi on les fera chauffer pendant 1h à la température maximum.

On procédera de même pour des brûleurs à gaz, si ce n'est que la grille devra faire l'objet d'une cachérisation à part.

Pour cela, ainsi que pour les autres types de plaques (vitrocéramique et induction), contactez le Beth Habad Marseille centre.

 

Le four à micro-ondes

Il doit soigneusement être nettoyé et ne pas être utilisé pendant 24 heures puis on y chauffera un récipient rempli d'eau (30 cl), jusqu'à l'évaporation totale de cette eau.

Pendant Pessa'h, utilisez un objet plat et épais, qui passe au micro-ondes, pour séparer le fond du four de votre plat.

Les plats mis au micro-ondes pendant Pessa’h seront soigneusement enveloppés de toutes parts.

 

L’évier en inox

Il doit consciencieusement être nettoyé et le siphon vidé.

On ne doit pas l'utiliser à chaud pendant 24 heures.

Ensuite, faites bouillir de l’eau dans un ustensile propre qui n’aura pas été utilisé pendant 24h et versez en trois fois sur toutes les parties de l’évier, y compris le siphon, puis rincez à l’eau froide.

Ensuite, tapissez l’évier de papier aluminium.

Pour les autres types d'éviers, contactez le Beth Habad Marseille centre.

Le lave-vaisselle

Il est préférable de ne pas l'utiliser pendant Pessa'h.

Les éléments de cuisine

Le réfrigérateur, le congélateur, les placards, les tables, les tiroirs doivent être nettoyés méticuleusement afin d'en retirer toutes les miettes et tous les restes. Ensuite, on peut par exemple les recouvrir d'un papier aluminium.

 

Nappes et napperons

Les laver avec une lessive sans amidon.

Voitures, garages...

Passez l’aspirateur dans votre voiture.

Nettoyez votre sous-sol, votre garage ou tout autre local que vous possédez.

Soyez particulièrement scrupuleux pour des objets que vous allez utilisez ou des pièces dans lesquelles vous vous rendrez pendant Pessa’h.

Cette période de nettoyage s'achève par la cérémonie de la recherche du ‘hamets juste la nuit avant Pessa’h.

Le lendemain, dans la matinée, on brûle le ‘hamets trouvé pour le faire disparaître totalement.

Le ‘hamets dont il est impossible de se débarrasser peut être vendu à un non-juif pour la durée de la fête.

La vente du Hamets

Prenez le hamets que vous voulez conserver ; aliments, boissons et ustensiles utilisés pendant l’année (et non rendus cachères pour Pessa’h) et rangez-les dans un placard ou une pièce que vous verrouillerez ou scellerez avec du scotch.

Puis envoyez-nous votre pouvoir ; nous vendrons votre hamets juste avant Pessa’h et le rachèterons dès que la fête sera terminée.

C'est la nuit qui suit la fin de Pessa’h que vous pourrez consommer le hamets vendu.

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Les achats de la fête

 

La Matsa
Au lieu du ‘hamets, nous mangeons de la Matsa : un pain plat qui n’a pas levé. C’est une mitsva de consommer de la Matsa les deux soirs du Séder. Les jours suivants, la consommation de Matsa est facultative.


La Matsa Chemoura

Prenez soin de vous procurer de la Matsa Chemoura fabriquée

à la main, au moins pour le Séder. Vous pouvez vous en procurer

dans votre centre Habad Loubavitch Marseille et dans la plupart

des supérettes casher de MarseilleLa Matsa que l’on consomme

pendant l’année n’est pas forcément Cacher pour Pessa’h.

S'assurer que la mention “Cacher LePessa’h”est bien inscrite

sur le paquet.  Le mot Chemoura signifie surveillée.

La Matsa Chemoura dPessa'h est ainsi appelée car la farine utilisée pour sa fabrication a été attentivement surveillée depuis que le blé a été moissonné. Tout ceci afin d’éviter tout contact avec l’eau qui pourrait rendre la farine ‘hamets.

Ces matsot sont rondes, elles ont été façonnées à la main et ressemblent à celles que les enfants d’Israël ont consommé lorsqu’ils ont quitté l’Égypte.

Elles ont été ensuite cuites sous stricte surveillance rabbinique car le risque existe de les voir lever à ce moment.

D’après le Zohar, la Matsa est l’aliment de la Foi et l’aliment de la Guérison. En effet, elle manifeste la confiance absolue que nos ancêtres ont mise en D.ieu. Elle affirme que nous plaçons tout notre espoir en Lui. La Matsa a le pouvoir de renforcer notre foi.

Fruits frais, viandes et poissons

Tous les fruits frais, les légumes, de même que les viandes et les poissons cachères, peuvent être utilisés à Pessa’h, à condition d’avoir été préparés selon la Loi juive et de ne pas être entrés en contact avec des aliments ou des récipients ‘Hamets.

Beaucoup de communautés ont coutume de ne pas manger des “Kitniot” à Pessa’h tels que riz, maïs, moutarde, légumineuses comme les petits pois, fèves, haricots ou d’autres aliments les contenant.

Produits manufacturés

On devra s’assurer que les produits manufacturés achetés pour la fête possèdent bien la mention “Cacher LePessa’h” sur l’emballage.

Bien évidemment, les aliments, à base de céréales, fabriqués sans contrôle rabbinique, sont ‘Hamets et strictement interdits à Pessa’h.

Pour les aliments des nourrissons, vérifiez les composants et contactez le Beth Habad Marseille centre.

 

Les produits pharmaceutiques et nourritures pour animaux

De nombreux médicaments, cosmétiques, produits de beauté contiennent du ‘Hamets.

Consultez les listes éditées chaque année par les autorités rabbiniques.

Prêter également une attention particulière à la nourriture des animaux.

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La recherche du Hamets

Après s’être assuré d’avoir vendu le ‘Hamets par l’acte de vente établi par le rabbin et avoir nettoyé méticuleusement l’ensemble de la maison, de sorte qu’en disparaissent toutes les miettes et les restes de nourriture, on recherche le ‘Hamets dans toute la maison, cette année le jeudi 18 avril 2019 au soir.

Il n’est pas nécessaire de faire cette recherche dans les lieux vendus pour Pessa’h.

Avant de commencer cette recherche, il est de coutume de placer, dans différents endroits de la maison, dix petits morceaux de ‘Hamets enveloppés dans du papier. Puis, l’on récite la bénédiction suivante :

Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Haolam Achère Kidéchanou Bemitsvotav Vetsivanou Al Biour ‘Hamets

« Béni sois-Tu Eternel notre D.ieu, Roi de l’univers, qui nous a sanctifiés par Ses Commandements et nous a ordonné la destruction du ‘Hamets. »

Ensuite, à la lueur d’une bougie, (une coutume veut que l’on accomplisse cette recherche également à l’aide d’une cuillère en bois, d’une plume d’oiseau et d’un sac en papier dans lequel on mettra le ‘Hamets que l’on aura trouvé), on recherchera le ‘Hamets dans chaque pièce et dans tout endroit de la maison où il pourra se trouver (cave, grenier, garage, voiture, etc).

Cette recherche aura également lieu dans un local professionnel.

Lorsque cette recherche est terminée, on récite la formule suivante :

« Que tout ‘Hamets, qui se trouve en ma possession, que je n’ai pas vu ou que je n’ai pas détruit, dont je n’ai pas connaissance, soit considéré comme inexistant et sans valeur, comme la poussière de la terre. »

Puis l’on placera en lieu sûr le sac en papier contenant tout le ‘Hamets que l’on aura trouvé pendant la recherche, afin qu’il ne se répande pas.

 
Brûler son hamets
 
Le matin avant Pessa’h, le ‘hamets peut être consommé jusqu’à la quatrième heure du jour.

Après cela, seuls les aliments cachères pour Pessa’h peuvent être consommés ; nous ne mangeons pas de Matsa car nous la réservons pour le Séder.

Puisque même la moindre parcelle de ‘hamets est interdite, nous nous rinçons et brossons soigneusement les dents, de façon à nous être totalement débarrassés du ‘hamets à l’intérieur de nous.

Nous avons maintenant une heure pour ranger les ustensiles ‘hamets que nous avons utilisés ce matin-là et le ‘hamets qui sera vendu pendant Pessa’h dans leurs lieux de stockage et pour rassembler le ‘hamets restant pour aller brûler le ‘hamets.

Après que le ‘hamets ait brûlé, nous récitons la déclaration suivante :

« Que tout ‘Hamets, qui se trouve en ma possession, que j'ai vu ou que je n’ai pas vu, que j’ai aperçu ou n’ai pas aperçu, que j'ai détruit ou que je n’ai pas détruit, dont je n’ai pas connaissance, soit considéré comme inexistant et sans valeur, comme la poussière de la terre.»

On lit ensuite le texte du “Yehi Ratsone” qui se trouve dans la Haggadah de Pessa’h.

Bénédictions pour l'allumage des bougies de Pessa'h
 

La coutume répandue est que les femmes mariées allument deux bougies, les jeunes filles et les petites filles allument une bougie.

Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Haolam Achère Kidéchanou Bemitsvotav Vetsivanou Léhadlik Nèr Chel Chabbat Kodech

« Tu es béni, Eternel notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifié par Tes commandements, et nous a commandé d'allumer la lumière du saint Chabbat.»

Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Haolam Achère Kidéchanou Bemitsvotav Vetsivanou Léhadlik Nèr Chel Yom Tov

« Tu es béni, Eternel notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifié par Tes commandements, et nous a commandé d'allumer la lumière du jour de fête.»

Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Haolam Achère Kidéchanou Bemitsvotav Vetsivanou Léhadlik Nèr Chel Chabbat Vé Chel Yom Tov

« Tu es béni, Eternel notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a sanctifié par Tes commandements, et nous a commandé d'allumer la lumière du Chabbat et du jour de fête.»

Baroukh Ata Ado-naï Elo-hénou Mélèkh Haolam Ché Hé-hé-ya-nou Vé-ki-Yé-ma-nou Vé-hi-gui-ya-nou Lizmane Hazèh

« Tu es béni, Eternel notre D.ieu, Roi de l'univers, qui nous a fait vivre, qui nous a sustenté et nous a permis d'atteindre cette occasion.»

Les Séders
 

L’événement central de Pessa’h est le Séder, célébré les deux premiers soirs de la fête.

Le Séder est un repas de fête familial, jalonné de traditions et de rituels, qui se décline en quinze étapes.

Les points principaux du Séder sont :

manger de la Matsa
manger des herbes amères, pour commémorer l’amertume de l’esclavage subi par les Israélites
boire 4 coupes de vin ou de jus de raisin ; une boisson royale pour célébrer notre liberté retrouvée
la lecture de la Hagada : un texte qui relate l’histoire de la sortie d’Égypte dans les détails

Cette lecture est l’accomplissement du commandement biblique de raconter aux enfants l’histoire de la sortie d’Égypte la nuit de Pessa’h. 

Les aliments cérémoniels sont tous disposés sur un plateau, appelé kéara ou plateau du Séder.
La procédure de ce rite est présentée dans la Haggada.

Au Séder, chaque personne doit ressentir qu’il ou elle sort d’Égypte.

Nous commençons par l’histoire de nos patriarches, Abraham, Isaac et Jacob, et racontons la descente du peuple juif en Égypte, en rappelant leur souffrance et les persécutions qu’ils ont subi. Alors que nous mangeons des aliments amers d’affliction et de pauvreté, l’Exode devient une réalité aussi réelle que le repas de fête et les toasts de célébrations qui suivent.

Découvrons les 15 étapes du Séder :

1. Kadesh : la Bénédiction

La cérémonie du Séder commence par la récitation du kiddouch, qui proclame la sainteté de la fête, qui se fait en tenant un verre de vin, le premier des quatre verres que nous buvons (en étant inclinés sur le côté) pendant le Séder.
Pourquoi quatre verres ?

La Torah emploie quatre expressions de liberté ou de délivrance en relation avec notre libération d’Égypte. Certains les relient aux quatre grands mérites que les enfants d’Israël ont eu en exil :

1. ils n'ont pas changé leurs noms hébraïques

2. ils n'ont pas continué à parler leur langue, l’Hébreu

3. ils ont conservé une haute moralité

4. ils sont restés fidèles les uns aux autres

Le vin est quant à lui utilisé parce qu’il est un symbole de joie et de bonheur.

Pourquoi nous nous accoudons ?
En buvant les quatre verres et en mangeant la matsa, nous nous appuyons sur notre gauche pour accentuer le fait que nous sommes des personnes libres. Dans les temps anciens, seules les personnes libres avaient le luxe de s’incliner en mangeant.

2. Our’hats : le lavage des mains

Nous nous lavons les mains de la manière rituelle habituelle, comme cela se fait avant un repas, mais sans la bénédiction.

3. Karpas : le « hors-d’œuvre »

La prochaine étape dans le Séder, Karpas, nécessite de tremper les aliments dans l’eau.

Un petit morceau de légume ; un oignon ou une pomme de terre bouillie selon la coutume ‘Habad, est plongé dans de l’eau salée puis mangé, après avoir récité la bénédiction sur les légumes.

Le mot hébreu karpas (persil), lorsqu’il est lu en arrière, fait allusion au travail pénible effectué par les 600 000 Juifs en Égypte.

4. Ya’hats : on brise la Matsa

La matsa du milieu sur le plateau du Séder est cassée en deux.

La plus petite partie est retournée sur le plateau du Séder.

Cette matsa du milieu brisée, le « pain de misère », reste visible lorsque nous racontons l’histoire de l’Exode et est consommée peu après.

Le morceau le plus grand est mis de côté pour être utilisé ultérieurement comme afikomane.

Cette action inhabituelle de briser la matsa attire non seulement l’attention de l’enfant, mais rappelle également l’ouverture de la Mer des Joncs par D.ieu pour permettre aux enfants d’Israël de la traverser à pied sec.

5. Maguid : la Hagada

À ce stade, les pauvres sont invités à rejoindre le Séder.

Le plateau du Séder est écarté, un second verre de vin est versé, et l’enfant, qui, à présent, éclate de curiosité, pose la question ancestrale :

« Mah nishtana ha-laïla hazeh mikol ha-leilot ? »

Pourquoi cette nuit est-elle différente de toutes les autres nuits ?

Pourquoi seulement de la matsa ?

Pourquoi tremper des aliments ?

Pourquoi les herbes amères ?

Pourquoi nous détendons-nous et nous inclinons-nous comme si nous étions des rois ?

L’interrogation de l’enfant déclenche l’un des éléments les plus importants de Pessa’h, qui est le point culminant de la cérémonie du Séder : la lecture de la Hagada qui raconte l’histoire de l’Exode d’Égypte. La réponse comprend une brève revue de l’histoire, un bref récit de la façon dont Abraham a rejeté l’idolâtrie et a contracté une alliance avec D.ieu, une description de la souffrance imposée aux Israélites, une liste des plaies infligées aux Égyptiens et une énumération des miracles accomplis par le Tout-Puissant pour rédimer Son peuple. Nous terminons en remerciant D.ieu de nous avoir libérés de l’Égypte et en prononçant une prière pour la Rédemption finale.

6. Ro’htsa : le lavage des mains avant le repas

Après avoir terminé la première partie de la Hagada en buvant le deuxième verre de vin et en nous inclinant sur le côté, les mains sont de nouveau lavées, cette fois-ci avec la bénédiction habituelle, comme à chaque fois que nous allons manger du pain.

7 & 8. Motsi Matsa ; nous mangeons la Matsa

En tenant les trois matsot (avec la matsa cassée entre les deux entières), on récite la bénédiction habituelle avant le pain.

Ensuite, en laissant la matsa inférieure retomber sur le plateau et en tenant la matsa supérieure entière avec celle cassée du milieu, on récite la bénédiction spéciale « al akhilat matsa ».

Puis on brise un peu de la matsa supérieure et au moins 30 g de la matsa du milieu (idéalement 30 g de chaque) et on mange les deux morceaux ensemble, en s’accoudant.

9. Maror : les herbes amères

On prend au moins 30 g d’herbes amères.

On les trempe dans le ‘harosset, que l’on enlève en les secouant et l’on dit la bénédiction « al akhilat maror ».

On mange alors sans s’accouder.

10. Korekh : le sandwich de Hillel

Conformément à la pratique de Hillel, le grand sage du Talmud, un sandwich de matsa et de maror est mangé.

On casse deux morceaux de la matsa inférieure, pour un totale d’au moins 30 g.

De nouveau, on prend au moins 30 g d’herbes amères que l’on trempe dans le ‘harosset, que l’on ôte ensuite en les secouant. On place ces herbes amères entre les deux morceaux de matsa, on dit « kène assah Hillel ... », et on mange le sandwich en position accoudée.

11. Choul’hane Orekh : le festin

Le repas de fête est maintenant servi.

Nous commençons le repas en mangeant l’œuf dur trempé dans l’eau salée. Traditionnellement associé au deuil, l’œuf nous rappelle que notre repas manque de l’agneau sacrificiel.

Remarque : le zéroa (le morceau d’agneau ou la cuisse ou le cou de poulet sur le plateau du Séder), n’est pas mangé le soir du Séder.

12. Tsafoun : sortie de cachette

Après le repas, la demi-matsa qui avait été « cachée » et mise de côté pour l’afikomane, le « dessert », est sortie et mangée.

Elle symbolise l’agneau pascal que nos ancêtres mangeaient à la fin de leur Séder de Pessa’h.

Chacun devrait manger au moins 40 g de matsa, accoudé, avant la mi-nuit.

Après avoir mangé l’afikomane, nous ne mangeons et ne buvons pas autre chose que les deux autres coupes de vin.

13. Berakh : bénédictions après le repas

Un troisième verre de vin est rempli et l’action de grâce après le repas est récitée.

Après celle-ci, nous récitons la bénédiction sur le vin et buvons le troisième verre tout en étant accoudé.

Puis nous remplissons de vin la coupe d’Élie et nos propres verres.

Nous ouvrons la porte et récitons le passage invitant le Prophète Élie, l’annonceur de la venue de Machia’h, notre juste Messie.

14. Hallel : chants de louange

À ce stade, après avoir reconnu le Tout-Puissant et le fait qu’Il dirige et guide le peuple juif, nous allons encore plus loin et chantons Ses louanges comme maître de l’univers entier.

Après avoir récité le Hallel, nous récitons encore la bénédiction sur le vin et buvons le quatrième verre, accoudés.

15. Nirtsa : acceptation

Ayant bien exécuté le service du Séder, nous sommes sûrs qu’il a été bien agréé par le Tout-Puissant.

Nous disons alors « Leshanah habaah biYeroushalayim : l’an prochain à Jérusalem ! »

Le plateau du Séder

Il est préférable de préparer tous les aliments du Séder avant le début de la fête pour éviter des questions hala’hiques.

Trois Matsot sont placées l’une au dessus de l’autre sur un plateau ou un napperon, puis recouvertes. 

Les Matsot représentent symboliquement les trois sortes de Juifs : les Cohanim (prêtres), les Lévites et les Israélites.

Elles commémorent aussi les trois mesures de fleur de farine qu’Avraham demanda à Sarah de cuire sous forme de Matsot lorsqu’ils ont reçu la visite des trois anges.

En pratique, trois Matsot sont nécessaires pour que lorsque l’on casse la Matsa du milieu, il reste encore deux Matsot entières sur lesquelles on récitera la bénédiction du Motsi (comme c’est le cas pour chaque Chabbat ou fête).

Sur une nappe ou un plat, posés au-dessus des trois Matsot, nous plaçons les éléments suivants :

# l'os : le Zeroa
l'œuf : Beitsa
les herbes amères : le Maror
le mortier : le ‘Harossèth
le légume : le Karpass
les herbes amères : le ‘Hazérèth


Les aliments que nous consommons à Pessa’h ont vocation à nourrir notre réflexion.

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